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Il y aura trois centres spécialisés pour tous les enfants atteints de cancer dans notre pays. Les hôpitaux universitaires de Gand, Louvain et Bruxelles disposent des meilleurs atouts.
Ceci est en partie rendu possible par une collaboration fructueuse entre la Fondation Centre Princesse Maxima Belgique asbl et la Chambre de commerce néerlandaise pour la Belgique et le Luxembourg (NKVK). Cette étape souligne le pouvoir de la coopération transfrontalière au sein du Benelux et le rôle de la NKVK en tant que catalyseur dans le renforcement des liens entre les organisations néerlandaises et belges.
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Le conseil des ministres fédéral a décidé vendredi d'évoluer vers un nombre limité de centres de référence en oncologie pédiatrique à partir de 2027. Le cancer de l'enfant est une maladie qui touche un petit nombre de personnes (350 à 400 nouveaux patients chaque année), de sorte qu'une concentration de l'expertise permettra de prodiguer de meilleurs soins. Une réforme similaire est déjà en place pour le cancer du pancréas et de l'œsophage.
Sept hôpitaux belges disposent actuellement d'un service d'oncologie pédiatrique. Toutefois, l'évolution du domaine fait que cette "petite échelle" est payante, explique l'hémato-oncologue Barbara De Moerloose (UZ Gent). Le cancer de l'enfant est devenu un enchevêtrement de plus de 60 sous-types différents. "Il est devenu insoutenable pour toutes ces petites équipes de se recycler dans tous les domaines", dit-elle.
Concrètement, à l'avenir, les centres de référence devraient être responsables du diagnostic, de l'élaboration d'un plan de traitement et de la chirurgie ou d'autres interventions complexes pour chaque patient. Pour la rééducation ou la chimiothérapie, entre autres, les patients pourront se rendre dans des centres satellites plus proches de leur domicile.
Le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke (Vooruit) cite les Pays-Bas en exemple. Depuis 2018, tous les enfants atteints d'un cancer se retrouvent au centre Prinses Máxima d'Utrecht. Cette mesure a permis de raccourcir les opérations et de réduire les complications pour certaines procédures. De plus, la mise en commun de toutes les recherches en fait un pôle d'attraction pour les ressources et les talents.
La Belgique opte pour une version allégée. La recherche n'est pas concernée ; les centres de référence ont un seuil d'approbation de 100 nouveaux cas par an. Le nombre de patients étant assez stable - car non lié au mode de vie - trois centres sont visés, deux du côté néerlandophone et un du côté francophone.
La reconnaissance sera entre les mains des États au cours des prochaines années. Un sujet sensible, car personne ne veut perdre cette forme prestigieuse de soins. En Flandre, les hôpitaux universitaires de Gand et de Louvain semblent en pole position, au détriment d'Anvers. De leur côté, les deux hôpitaux universitaires de Bruxelles devancent ceux de Liège.
Fight Against Cancer et la Fondation KickCancer approuvent déjà les grandes lignes du plan, même si le grand défi sera désormais de mettre en place "une collaboration équitable et efficace entre les centres de référence et les centres satellites", selon Delphine Heenen (KickCancer).
Selon Thomas Gevaert (syndicat de médecins ASGB/Cartel), l'écueil est le même que dans d'autres exercices de concentration : si les centres de référence s'approprient également une part trop importante du travail pré et post-traitement, ils sapent l'expertise régionale. "Si l'on ne tient pas compte de ces personnes formées de longue date, des listes d'attente peuvent se former", explique M. Gevaert. M. Heenen souligne également la nécessité d'un soutien supplémentaire pour les familles qui devront faire des trajets plus longs.
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