La Région bruxelloise revient sur sa décision de suspendre les subventions bruxelloises à l'exportation dans l'attente d'une réforme de la mesure en vigueur jusqu'à récemment. C'est du moins ce qui ressort des déclarations d'Ans Persoons (Forward), secrétaire d'Etat bruxellois au Commerce extérieur.

Interrogée par les membres de l'opposition de la commission parlementaire bruxelloise, elle a annoncé qu'elle pourrait prochainement affecter un nouveau crédit de 1,5 million d'euros à ces primes sous-utilisées. "Ces fonds pourraient déjà être utilisés à court terme pour maintenir temporairement le système de primes actuel dans l'attente du nouveau système de soutien à l'exportation en cours de préparation", a déclaré la secrétaire d'État.

Selon Ans Persoons, des consultations sont actuellement lancées auprès des entreprises et des secteurs sur cette réforme. Elle a reconnu qu'elle aurait dû attendre d'avoir formellement invité les entreprises à la consultation sur la réforme (ce qui a été fait par lettre juste avant Noël) avant d'envisager de suspendre la mesure.

Plus généralement, elle a rappelé que la Région soutient les entreprises exportatrices à l'étranger à travers hub.brussels, qui reçoit 19,5 millions d'euros par an, en plus des 21,5 millions d'euros pour la Transition économique.

Il y a quelques semaines, la BECI a regretté l'annonce de la suppression de l'aide aux exportateurs bruxellois, prévue dans le budget 2024 du gouvernement bruxellois. Cette mesure faisait partie de celles sur lesquelles l'exécutif régional comptait pour faire des économies afin de réduire l'endettement de la Région. Pour BECI, les PME ont besoin de ce soutien financier pour décrocher des contrats à l'étranger.

"C'est bien, mais c'est trop tard.

Au nom des entreprises, la BECI remercie le secrétaire d'État pour ce recul. Il est toutefois regrettable que le mal soit déjà fait : un certain nombre d'entreprises ont déjà quitté la région.

"C'est positif, mais c'est trop tard. Il est dommage qu'ils n'aient pas eu le courage de changer d'avis plus tôt", déplore Olivier Willocx, directeur général de la BECI. "Les entreprises devaient se conformer à la nouvelle loi sur les sociétés avant le 31 décembre. Toute une série d'entreprises ont donc déjà décidé de s'établir en dehors de Bruxelles. D'ailleurs, notre dernière enquête montre que 53% des entreprises envisagent de quitter Bruxelles à court terme."

Le soutien à l'emploi est un levier important de la politique économique. Il est regrettable qu'il n'y ait eu aucune concertation dans la mise en œuvre de ces mesures, qui ont été reportées dans l'attente de réformes. La BECI vient seulement d'obtenir un rendez-vous avec le Secrétaire d'Etat pour discuter plus avant de la question.

La réforme d'un règlement prend du temps (environ deux ans). "Le faire juste avant les élections est une grave erreur et crée une certaine incertitude, ce qui n'est jamais bon", conclut Olivier Willocx.

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