Il existe certainement des différences culturelles entre les Pays-Bas et la Belgique. Les deux pays ont une longue histoire commune mais aussi de longues périodes de séparation. Les Pays-Bas et la Flandre partagent la même langue. La tentation est donc grande de penser que les cultures néerlandaise et belge sont également identiques. Dans la réalité, cependant, il existe des différences nettes. Par exemple, en termes de culture, la Belgique se rapproche davantage de l'Europe du Sud et les Pays-Bas de l'Europe du Nord. Cela affecte naturellement aussi la façon dont les gens font des affaires. Voici quatre conseils importants :

1. Contact ou contrat

Le sociologue néerlandais des organisations Geert Hofstede a défini le profil culturel de différents pays au moyen de son modèle en six dimensions. La principale différence entre les Pays-Bas et la Flandre réside dans la dimension "évitement de l'incertitude". Cette dimension permet de déterminer dans quelle mesure une nation se sent menacée par des situations incertaines. La Belgique obtient un score très élevé dans ce domaine (94 sur 100). Les Belges sont donc beaucoup plus enclins que les Néerlandais à essayer d'éviter les situations incertaines et les risques. Ainsi, les Néerlandais sont généralement plus disposés à faire affaire avec un nouveau produit ou fournisseur.

Les Belges cherchent donc constamment à éliminer l'incertitude. Ils y parviennent en partie en se tenant bien informés, en choisissant une qualité éprouvée, mais surtout en établissant des relations. Bien plus qu'aux Pays-Bas, le contact personnel joue un rôle majeur. Un Belge cherche le "contact" et un Néerlandais le "contrat". Lorsque vous faites des affaires en Belgique, il est important de veiller à établir une relation avec le client ou le partenaire potentiel, surtout lorsqu'il s'agit de montants importants. Cela signifie qu'il vous faudra peut-être un peu plus de temps en Belgique pour conclure une affaire. Tout d'abord, la contrepartie belge veut vous connaître personnellement pour vérifier si elle peut vous faire confiance. Rendre plusieurs fois visite à un client potentiel est normal. Il est également normal de discuter de sujets qui ne sont pas directement liés à l'affaire mais qui sont plutôt d'ordre privé : pensez aux loisirs, aux études, au sport, à la nourriture, etc.

2. Déjeuner

Food, avec ça, le mot d'ordre est lancé. De nombreux Néerlandais pensent que les Belges s'assoient tous les jours pour déjeuner et perdent leur temps. Or, ce n'est pas le cas. Les Belges sortent encore plus souvent que les Néerlandais pour un déjeuner prolongé avec leurs relations d'affaires (bien que cela devienne également de plus en plus condensé). Cependant, ils le font pour une raison précise. Manger ensemble est l'occasion idéale pour apprendre à mieux se connaître. Attention, au fond, le déjeuner ou le dîner ne concerne pas l'affaire en cours. Non, les gens parlent de toutes sortes de choses. Vers la fin, avec le dessert, vous pouvez revenir brièvement sur ce dont vous avez déjà discuté et prendre quelques dispositions.D'autre part, il n'est pas nécessaire de dîner à chaque fois avec une relation d'affaires belge. Cela peut être au début d'un projet professionnel pour mieux se connaître, à la fin pour fêter un succès ou simplement pour se retrouver et entretenir la relation. L'avantage est qu'une fois la relation de confiance établie, un Belge est généralement un client ou un partenaire beaucoup plus fidèle qu'un Néerlandais. Les relations étant si importantes, il est beaucoup plus difficile pour un Belge de les rompre. Même si son "ami" ne propose pas le meilleur prix, le Belge fera souvent affaire avec son "ami".

3. Hiérarchie

Une autre différence claire entre la Belgique et les Pays-Bas est la hiérarchie plus stricte. La distance de pouvoir est clairement beaucoup plus élevée en Belgique qu'aux Pays-Bas. Cela indique qu'il est plus accepté en Belgique que les personnes situées plus haut dans la hiérarchie aient des privilèges sur leurs subordonnés. La Belgique est clairement un pays plus hiérarchisé que les Pays-Bas, mais les Pays-Bas sont aussi un pays dont la structure est notoirement plate. Les employés néerlandais préfèrent être traités de manière aussi "égale" que possible. En Belgique, le salarié s'attend à ce que le manager soit beaucoup plus "le patron". Un salarié néerlandais s'attend à être responsable dans son domaine et à pouvoir prendre ses propres décisions. En Belgique, l'employé s'attend à ce que le patron regarde par-dessus son épaule, et il s'en félicite lui-même en partie. De plus, si le patron regarde par-dessus son épaule, il ne peut pas interrompre complètement le résultat à la fin puisqu'il était au courant de la progression. En Belgique, les titres ont également beaucoup plus de poids qu'aux Pays-Bas. Aux Pays-Bas, on constate que le titre de "manager" est attribué beaucoup plus rapidement qu'en Belgique. Cela s'explique aussi par le fait que le titre de manager en Belgique s'accompagne d'un certain nombre de privilèges. Les titres d'adressage sont donc également plus importants. Il est certain que parmi la vieille génération, de nombreuses formes de politesse sont encore utilisées envers les supérieurs. Parmi la jeune génération, cependant, ce chiffre est en baisse. Pourtant, en Belgique, il n'est pas recommandé d'utiliser immédiatement un prénom. Commencer par "vous" est plus sûr. Les Belges indiqueront s'ils veulent passer à la forme "vous".

4. Masculinité

Une dernière dimension culturelle abordée ici est la "masculinité" d'une culture. Cela permet de déterminer l'importance des traits traditionnellement masculins, tels que la compétition et le pouvoir, par rapport aux "valeurs douces" qui sont traditionnellement plus susceptibles d'être considérées comme féminines. Dans une société plus "féminine", les rôles traditionnels des hommes et des femmes sont également moins forts. La Belgique, avec 54 sur 100, a clairement une société plus masculine que les Pays-Bas (14 sur 100). Et pourtant, il n'est pas toujours facile de l'interpréter dans la vie quotidienne ou professionnelle. La raison en est que l'"évitement de l'incertitude" conduit les Belges à prendre moins de risques ou à moins rechercher la confrontation. Néanmoins, certains exemples permettent d'interpréter cette différence. Par exemple, on constate qu'aux Pays-Bas, le travail à temps partiel est beaucoup plus établi qu'en Belgique, également pour les hommes. En Belgique, le travail à temps partiel suscite encore une certaine pitié, surtout lorsqu'il est exercé par un homme. En outre, les Pays-Bas sont un "pays de polders" où chacun doit pouvoir partager son opinion et où l'on recherche une solution consensuelle. En Belgique, les gens sont beaucoup moins enclins à regarder leurs cartes et défendent surtout leur propre position, pour finalement arriver à un compromis qui signifie le même sacrifice pour tout le monde. Il est également frappant de constater que le statut est beaucoup plus important en Belgique qu'aux Pays-Bas. Une personne de haut rang porte des vêtements coûteux, possède une belle voiture de la bonne marque et une grande maison. Cela vous distingue. Aux Pays-Bas, cela est beaucoup moins accepté. Par exemple, le Premier ministre néerlandais se rend au travail en vélo. La "bella figura" est donc encore plus importante en Belgique qu'aux Pays-Bas.

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